Le Filtre Planté de Roseaux-FPR est une technique d’épuration récente basée sur l’optimisation de processus naturels.
Principe : les Matières En Suspension-MES sont retenues en surface du filtre et la matière organique est minéralisée à la traversée du massif filtrant, au contact de bactéries fixées sur les granulats et les rhizomes.
Apparu dans les dernières années du vingtième siècle, un peu avant les échéances européennes sur l’obligation de traitement des eaux usées, le filtre planté s’est répandu très rapidement, en particulier dans la gamme des stations inférieures à 2 000 EH : moins de dix stations en France en 2000, cinq cents en 2004, plus de deux mille en 2010.
Deux applications principales en France actuellement :
Le principe est identique et les mises en œuvre sensiblement différentes.
Source : fichier BDERU du Ministère de l’Environnement.
Le filtre planté a révolutionné la pratique de l’épuration dans sa gamme de capacité, de 10 à 10 000 EH, en France et dans le monde. Les configurations sont très variées, les dimensionnements également. La filière adoptée à Nègrepelisse, comme presque partout en France sous l’impulsion du Cemagref*, comprend deux étages successifs de filtres plantés verticaux c'est-à-dire que les eaux usées traversent, de haut en bas et successivement, un filtre primaire et un filtre secondaire.
Les eaux brutes sont réparties en haut sur la surface du filtre et recueillies puis évacuées en bas par un système de drains. Elles passent à travers une couche de granulats filtrants assez fins, une couche de transition de granulats moyens et enfin une couche de granulats drainants plus grossiers.
Le filtre secondaire fonctionne selon le même principe, avec des granulats plus fins et un système de distribution en surface un peu différent.
Le filtre planté vertical est utilisé également pour la déshydratation et le traitement des boues liquides produites par les stations d’épuration intensives (les stations dites « à boues activées » par exemple), avec un granulat plus grossier, des charges organiques beaucoup plus importantes, des teneurs en sortie de filtre également plus élevées. Le dépôt en surface est plus épais (jusqu’à 1.50 m contre 0.20 ou 0.30 m pour les filtres à eau) et est enlevé à intervalles plus rapprochés (moins de dix ans contre quinze à vingt ans pour les filtres à eau). S’il fallait résumer la comparaison, nous dirions que le filtre à boues est la version intensive ou compacte du filtre à eau : davantage de charges et de dépôts au mètre carré... et plus de technicité.
Cette configuration est utilisée également pour le traitement de matières de vidange, notamment sur l’unité MV82 de Nègrepelisse, ou de produits de latrines, dans les pays pauvres.
Cette page résume les caractéristiques principales de la station Eaux Usées.
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Résumé des caractéristiques principales de la station Matières de Vidange.
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