Nègrepelisse tient le cap de l’épuration extensive. Les lagunes de 1982, les filtres plantés de la station EU de 2009, les filtres plantés et l’épandage sur plantation de la station MV de 2011 sont des techniques douces, exploitant des processus naturels, par opposition aux procédés intensifs qui utilisent des équipements industriels consommateurs d’énergie.
Ce choix n’est pas courant ; les communes optent encore souvent pour des procédés intensifs au-delà de 2000 EH, faute d’information ou de conseils désintéressés.
Un point de comparaison : lors de la consultation des entreprises pour la station EU en 2008, CCTVA a reçu quatre propositions appliquant la solution de base par filtres plantés et deux propositions variantes en techniques intensives. Les coûts de réalisation proposés étaient similaires pour les six propositions. Les coûts d’exploitation prévisionnels étaient deux fois moindres pour les filtres plantés, comme très souvent.
En procédé FPR, les eaux brutes EU ou MV sont épurées à la traversée d’un ou de plusieurs filtres constitués de massifs de gravier ou de sable plantés de roseaux communs – Phragmites communis.
Le granulat retient les Matières En Suspension-MES à sa surface et héberge des bactéries épuratrices. Les rhizomes ou tiges souterraines du roseau créent des cheminements à travers le massif, empêchent ainsi son colmatage et stimulent l’activité bactérienne dans leur voisinage par l’émission d’oxygène et de nutriments. Les polluants s’accumulent en surface du premier étage sous forme de boues. Le massif est aéré à la fois par le haut (chaque bâchée entraîne de l’air dans les granulats) et par le bas (par la circulation d’air dans les drains).
Tous ces phénomènes sont entièrement naturels.
La réalisation de filtres plantés impose des transports de granulats donc une consommation de gasoil, énergie non renouvelable, et une émission de Gaz à Effet de Serre-GES, sans commune mesure toutefois avec ceux des stations intensives.
Le fonctionnement de la station entraîne une consommation d’énergie et une émission de GES minimes. A Nègrepelisse, la consommation de la station est inférieure à 50 000 kWh/an. Une station intensive demême capacité consomme au moins dix fois plus d’énergie et impose des remplacements fréquentsd’appareils dont la fabrication est très consommatrice également.
Les boues, sous-produit inévitable de l’épuration des eaux usées, forment un compost en surface des filtres plantés. Ce compost est enlevé tous les dix à quinze ans en traitement d’eaux usées, tous les cinq ans environ en traitement de matières de vidange, et utilisé comme fertilisant agricole, par épandage sur les champs avant labour. Par comparaison, les boues d’une station intensive sont déshydratées par des machines industrielles grandes consommatrices d’énergie, et stockées avant épandage dans des silos ou des halls de grande capacité.
Etude de la station du point de vue de son impact sur le milieu naturel et sur le paysage
Lire l'article
La station EU était la plus grande station FPR de France à sa création.
Lire l'article