La station FPR MV

L'objectif

CCTVA construit pour le compte du SMDD (Syndicat Mixte Départemental des Déchets), sur un terrain voisin de la station d’épuration de Nègrepelisse, une station de traitement de matières de vidange desservant le nord-est du département d’une capacité de 11 000 m³/an soit 200 m³/semaine environ, correspondant aux besoins estimés dans 20 ans.

La filière

CCTVA reste fidèle pour ce nouveau projet aux techniques extensives choisies en 2007 pour la station d’épuration communale. Les MV seront traitées sur une filière comprenant une unité de dépotage, un stockage aéré, un filtre planté, un épandage sur plantation.
Deux régimes ici encore :

1. Régime été : les eaux en sortie de filtre sont épandues sur une plantation de peupliers et d’eucalyptus qui les absorbent entièrement ; l’épandage est exclu pendant les quatre ou cinq mois du repos végétatif vu la faible consommation d’eau à ce moment
2. Régime hiver : les eaux en sortie de filtre sont traitées sur les lagunes existantes de la station de Nègrepelisse et rejetées au ruisseau de Montrosies ; la durée de cheminement dans les lagunes (plus de 400 jours à capacité nominale MV) garantit une bonne qualité en sortie.

Télécharger le synoptique de la station d'épuration
des matières de vidange de Nègrepelisse (82)

L’unité de dépotage

Le transfert des MV des camions vidangeurs vers la station se fait dans un équipement ad hoc comprenant une borne de signalement et de gestion, un point de transfert, une bâche de réception et de stockage.

Un automate identifie le vidangeur, enregistre la provenance de son chargement, prélève un échantillon et stocke cet échantillon pendant un mois dans les conditions normalisées. Un dispositif interdit le dépotage lorsque la bâche de réception n’est pas vide.

Le prétraitement

Les MV brutes sont stockées dans un bassin enterré, aérée artificiellement, avec les objectifs suivants :

1. lisser les différences de caractéristiques entre les apports
2. lisser les volumes entrant et réguler le volume journalier en entrée de filtre
3. réduire le risque d’odeurs au moment des apports MV sur les filtres.

Le traitement

Les MV sont dépolluées par l’action de bactéries fixées sur les granulats et les rhizomes d’un filtre planté de roseaux fonctionnant sur le même principe que les filtres de la station de Nègrepelisse mais avec une configuration nettement différente, proche des filtres plantés de déshydratation de boues (l’autre grande application du filtre planté).
Objectifs :

1. réduire les teneurs en polluants aux niveaux acceptables par l’épandage et le lagunage
2. réduire les volumes en sortie (par effets d’évapotranspiration et de rétention).

L’épandage sur plantation

La solution retenue par CCTVA (voir le programme de l’opération) au principe de rejet 0 retenu par la MISE consiste à épandre les eaux traitées sur une plantation forestière gérée en Taillis à Courte Rotation-TCR.

Les eaux sont distribuées sur la plantation par un système de canalisations sous faible pression équipées d’un point de sortie au niveau de chaque tronc.
Les arbres sont « récoltés » tous les six à sept ans par une machine conçue à cet effet. Le bois est utilisé dans la chaufferie collective de la commune de Nègrepelisse dans le cadre d’une filière bois-énergie. 

 

Le lagunage

Les lagunes peuvent être utilisées dans la filière MV dans la mesure où leur insertion dans la filière de la station d’épuration de Nègrepelisse est limitée à la période estivale (l’abattement N et P est très faible dans les lagunes à faible température) et facultative (pas d’obligation expresse dans l’arrêté d’autorisation de rejet de 2007).